ULLA KASICS : UNE VIE EN DANSE

Montag 04.09.23
de: Laura Jaeggi

Ulla Kasics, personnalité remarquable, ne voulait pas arrêter son voyage passionné dans la danse, même à 97 ans. Elle y avait trouvé sa liberté lorsqu'elle avait laissé derrière elle l'horreur de la guerre en 1945. Cette femme exceptionnelle, connue pour être la plus ancienne professeure de danse au monde, nous a quittés le 3 juillet.

Jusqu'à peu avant sa mort, Ulla Kasics a donné des cours de danse – un engagement qu'elle a maintenu jusqu'à son dernier souffle. Sa carrière de danseuse l'a menée en 1949 au Théâtre de la Ville de Berne, où elle a rencontré l'amour de sa vie, Tibor Kasics. Tibor, une sommité de la scène musicale et théâtrale suisse, partageait sa passion pour l'art et la créativité. Ses compositions musicales enchantaient aussi bien les scènes que les écrans.

La responsabilité de subvenir aux besoins d'une famille de quatre personnes a conduit Ulla Kasics à créer sa propre école de danse à Zurich en 1954. Elle l'a appelée « Palucca », du nom de Gret Palucca, son professeur de danse expressive moderne, avec qui elle a étudié pendant les jours de bombardement à Dresde. Avec de la persévérance, de la discipline et un brin de cordialité, elle s'est établie comme une figure incontournable de la scène suisse de la danse. En 1989, la Ville de Zurich lui a rendu hommage pour sa contribution à la danse.

Son rôle de présidente de l'Association professionnelle suisse de danse et de gymnastique, qui a ensuite donné naissance à l'association professionnelle Danse Suisse, a également été particulièrement apprécié, ce qui a fait d'elle une importante pionnière de la danse en Suisse.

En 2021, Ulla Kasics a obtenu une inscription méritée dans le → livre Guinness des records en tant que professeur de danse la plus âgée du monde. Mais pour Ulla Kasics, établir des records n'a jamais été un objectif. Sa motivation était l'amour de la danse et l'enthousiasme qu'elle partageait avec ses élèves. Même sur son lit d'hôpital, elle exprimait le souhait de continuer, mais ses forces déclinaient. Elle est décédée le 3 juillet, le jour de la mort de son mari Tibor.

Son héritage continue d'inspirer tous ceux qui considèrent la danse comme une expression de vie et de passion. Son nom sera toujours étroitement associé à une femme courageuse qui a dansé jusqu'au bout au rythme de la vie.